lundi 21 juillet 2008

Trop chaud pour travailler...





Juillet au Maroc, ce n'est effectivement pas un temps pour travailler. Et c'est encore pire aux portes du Sahara, que nous avons dû quitter au bout de quelques jours tellement la température était insupportable. 50°, on est peu habitué en Normandie, a fortiori en ce moment si nous avons bien compris. La preuve que la nature n'est pas aussi bien faite que cela...Deux plantages successifs ont fini par nous inciter à regagner les hauteurs de l'Atlas, où il fait à peine plus de 35°...à proximité d'un torrent. Les deux plantages ont au moins eu le mérite de nous "rafraîchir" la mémoire : on n'est jamais à l'abri d'un pépin dans le désert, la moindre galère devient problématique et à plus forte raison lorsque l'on y est seuls en plein été. Outre un plantage classique dans les sables de l'erg chebbi, on a eu bien du mal à se sortir du second, le lendemain, dans les sables plus ou moins mouvants d'un oued encore gorgé d'eau. Plusieurs heures d'efforts (sous 50° à l'ombre, mais sans ombre rappelons-le) ont été nécessaires pour sortir le Land de sa gangue de boue. Nous n'étions qu'à quelques kilomètres d'un village certes, mais ne pouvions toutefois compter que sur nous-mêmes. A preuve, nous n'avons vu personne durant 24 heures. Une bonne leçon en fait qui devrait nous inciter à plus de prudence, voire de modestie ces jours prochains. Sinon, le Maroc est toujours aussi joli, une véritable incitation au voyage et au farniente.


A bientôt


Martine et Bertrand

jeudi 3 juillet 2008

C'est reparti !


Dans moins de 24 heures, autrement dit vendredi matin 4 juillet, nous serons une nouvelle fois en route pour de nouvelles pérégrinations. La période estivale n'étant guère indiquée pour voyager, nous nous contenterons du Maroc, si tant est que cette destination puisse être considérérée comme un lot de consolation. Le Maroc ne cesse en effet de nous charmer : le pays est diversifié et superbe, ses habitants on ne peut plus agréables. Durant deux mois, nous allons donc sillonner une fois encore les pistes marocaines, pour notre bon plaisir évidemment, mais également en vue de peaufiner les parcours que l'association propose à l'automne prochain (lire ci-dessous). A ce sujet, et puisque nous sommes absents en juillet et août, si l'un de ces trois raids vous intéresse, contactez-nous sur notre portable (06.81.42.01.04.), ou, et c'est plus sûr, sur celui de l'ami Paul (06.63.8044.83.) qui lui n'a d'autre choix que rester dans la grisaille parisienne.


En attendant notre retour, vous pourrez toujours visionner les deux diaporamas ci-contre que nous avons (enfin) réussi à mettre en ligne. Puissent ces quelques photos du désert libyen et du Sénégal vous mettre en appétit. Bonnes vacances à tous et à la rentrée.




Martine et Bertrand

vendredi 23 mai 2008

"Là-bas si j'y suis" récidive


Rentrés depuis un petit mois, l'envie de repartir nous tenaille. Rien n'est encore décidé, mais il est fort probable que nous allions passer quelques semaines au Maroc cet été. Ne serait-ce qu'afin de préparer, ou plus exactement peaufiner, les trois raids que l'association propose cet automne dans ce magnifique pays. Si vous possédez un quad ou un 4x4, c'est avec plaisir que nous vous accompagnerons et vous ferons partager notre expérience. Si le coeur vous en dit, et pour peu que vous ayez (enfin) décidé de parcourir les grands espaces au lieu de vous morfondre en attendant l'hiver, nous vous invitons à consulter la plaquette détaillée ci-jointe (n'oubliez-pas de cliquer dessus pour l'agrandir). Mais surtout, n'hésitez-pas à nous joindre par téléphone, rien ne vaut le "direct live". A bientôt sur les pistes !

mercredi 30 avril 2008

2eme Transtunisienne : quad de mieux ?








La 2ème Transtunisienne, organisée par notre association "Là-bas si j'y suis" est un succès sur toute la ligne ! Et tant pis si cette autosatisfaction a le don de chagriner d'éventuelles mauvaises langues...Il y a des signes qui ne trompent pas, et en premier lieu l'ambiance le soir au bivouac. Il n'y a guère que le dernier jour, notamment lors de la soirée de clôture, que la tristesse se lisait sur les visages des quadistes participants. Car cette semaine de folie a passé vite, trop vite. Terminés les grands espaces du sud tunisien, car se dessinaient déjà les affres du retour à la réalité. Le contrat a donc été rempli, au-delà des espérances. Bien "chauffés " les semaines d'avant-départ par l'ami François, les concurrents de cette 2ème Transtunisienne-Kymco étaient sous pression lorsque nous les avons réceptionnés à Tozeur, point de départ d'un périple qui restera gravé dans les mémoires. Peu ont la chance de découvrir un pays via ses plus belles pistes éloignés du flot des touristes, contraints au timing et aux passages obligés chez les marchands de pseudo-artisanat jalonnant un parcours balisé, le même pour tout le monde et depuis des années. Seule l'expérience des voyages en autonomie complète et en off road systématique permet de tracer des spéciales aussi variées tant du point de vue paysages que configuration du terrain. Notre inexpérience en matière de quads a été largement compensées par le désir de satisfaire nos amis participants, lesquels eux aussi ont joué le jeu à fond de la solidarité et de l'entraide dans les passages difficiles. Tous ont amplement mérité leur "diplôme de baptême de désert". Et comme à l'accoutumée, chacun s'est promis de se revoir dans les jours à venir. Sauf que dans ce cas précis, ce ne sera pas une vague promesse...


Une chose est sûre, ce seront d'excellents "VRP" de l'association, bien décidée à poursuivre dans cette voie.

C'est fini (déjà) !




Il fallait bien que ça arrive un jour ! C'est imparable, on a beau faire le tour du monde, on revient toujours au point de départ. Comme prévisible, ces quatre mois de vadrouille ont filé à la vitesse de l'éclair. Pour nous deux du moins...Partis le 27 décembre, nous avons retrouvé Sully le 27 avril. Il y fait toujours aussi froid ! Quatre mois au cours desquelles nous avons sillonné les pistes de cinq pays : Tunisie, Lybie, Maroc, Mauritanie et Sénégal. Soit 28 000 kilomètres. Fidèles à notre philosophie, nous n'avons pas voulu traverser ces contrées pied au plancher, mais bien prendre le temps de découvrir, s'imprégner des ambiances et des couleurs. 28 000 kilomètres sans encombres, sans aucune grosse galère tant du point de vue santé que mécanique. Seul incident à signaler, une portière forcée le dernier jour sur le sol africain, sur le port de Tunis en l'occurrence. Nous y avons laissé le GPS acheté neuf avant le départ ainsi qu'un sac de voyage rempli de vêtements et de souvenirs destinés à ceux qui ont eu la gentillesse de s'occuper de la chatte et de la maison durant notre absence.
Il est encore trop tôt pour faire le bilan. Laissez-nous le temps de la réadaptation. Difficile en raison de la météo , mais aussi à cette fichue administration que nous fustigions avant le départ. Imaginez quatre mois de courrier à éplucher ! Et autant de factures à régler, S.O.S. d'une administration en détresse, perpétuellement confrontée à des caisses vides. Voilà bien une occupation commune à tous les gouvernements de cette planète, que de ponctionner le citoyen lambda. Mais puisque nous sommes de retour dans la vie civilisée, il faut bien faire contre mauvaise fortune bon coeur et s'exécuter face aux injonctions de tous ces fournisseurs de bonheur, ou prétendus tels. S'éloigner permet de se rapprocher de l'essentiel ! Voilà bien une réflexion que nous avons eu l'occasion de vérifier tout au long de ce voyage. Une chose est sûre, et quand bien même sommes-nous provisoirement revenus dans le bain, rien ne sera plus comme avant. A vrai dire, nous serions bien restés encore un bout de temps à vivre cette vie de nomades. On dira qu'il ne s'est agit que d'un galop d'essai. Nous reste à dessiner la suite que nous voulons - et pouvons évidemment - donner à ce dernier.
En attendant, laissez-nous le temps de digérer les tonnes d'images engrangées depuis le début de cette année 2008. Au propre comme au figuré, car c'est promis, lorsque nous aurons eu le temps de faire le tri parmi les quelque 2000 photos, vous aurez la primeur d'en découvrir quelques unes sur ce blog.

A bientôt


Martine et Bertrand

vendredi 4 avril 2008

Dernière ligne droite





La Libye, la Tunisie, la France, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, marche arrière puis retour à la case Tunisie, c'est vrai que c'est un peu décousu comme parcours. Nous l'avons déjà expliqué, on ne fait pas forcément ce que l'on veut avec les passages aux frontières. Nous revoici donc revenus en Tunisie, où nous attendons les participants à la 2ème Transtunisienne. Aujourd'hui vendredi 4 avril, François est depuis hier sur la route au volant du camion chargé des quads. Paul le rejoindra (inch'allah) samedi sur le port de Gènes. Arrivée à Tunis dimanche après-midi. Les quadistes arrivent par avion à Tozeur vendredi prochain. Tout serra prêt pour une semaine de plaisir. Cette dernière ligne droite est un peu pour nous l'occasion d'un premier bilan. Pour autant, c'est encore très vague. Une chose est sûre, nous nous habituons très bien à cette vie de nomades : un jour à un endroit, le lendemain à un autre... Bref, il sera temps de prendre des décisions importantes, mais en attendant, nous allons nous consacrer à nos amis quadistes. Des amis, de nouveaux évidemment, nous n'en avons pas fait moisson au cours de notre périple. Les évènements de fin décembre en Mauritanie ont fait fuir les européens vers d'autres contrées (mais lesquelles ?). Une rencontre intéressante toutefois, lors de la remontée vers le nord du Maroc : Marcella et Noël, deux Belges de 77 et 80 ans (photo) qui ont fait plus d'une fois le tour du monde avec leur Toyota équipé d'une cellule. De quoi nous rendre optimistes pour la suite ! Rencontre également avec un instituteur Sénégalais qui officie dans une école de brousse : une hutte de paille plantée en plein désert (autre photo).
A bientôt

vendredi 21 mars 2008

Retour au Maroc

C'est toujours bête de devoir rebrousser chemin, autrement dit réemprunter le même chemin qu'à aller, mais il est des fois où c'est impossible de faire autrement. Nous sommes actuellement sortis du Sahara Occidental, et nous dirigeons vers Agadir. Contrairement aux craintes, le passage de la frontière sénégalo-mauritanienne au poste de Rosso s'est plutôt bien passé. C'est certes un joyeux bordel, mais nous n'avons passé que trois heures à faire les formalités, l'essentiel du temps côté mauritanien. Le tout a en revanche été expédié en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire entre la Mauritanie et le Maroc. Comme quoi cela peut aussi bouger en Afrique. A moins que la chaleur étouffante ait quelque peu calmé les ardeurs des policiers, gendarmes et autres douaniers. Le plus dur restait cependant à venir, en l'occurrence la remontée du Sahara Occidental, une route ensablée longue de 2500 km. On en est venu à bout ! Comme prévu, embarquement à Tanger le 26 et arrivée à Sète le 28. Il sera alors temps de songer sérieusement à la 2ème Transtusienne.

A bientôt

Bertrand et Martine

samedi 15 mars 2008

Bientôt la remontée










Tout ayant une fin, y compris et surtout les meilleures choses, il va falloir songer à regagner le nord du Maroc. Dans deux jours, c'est a dire le 17 mars, nous franchissons la frontière sénégalo-mauritannienne. Ne restera "plus" que 4500 km pour rejoindre Tanger. Il fait toujours aussi chaud au Sénégal, que nous avons visité partiellement faute de temps. Ce n'est que partie remise. Nous aurons l'occasion de découvrir la partie Est ainsi que la Casamance une autre fois. La Land rover nous a emmenés jusqu'à la frontière avec la Gambie, dans la région du Sine Saloum, magnifique soit dit en passant. Aujourd'hui 15 mars, nous sommes revenus à St-Louis. Contrairement à l'aller, nous allons franchir la frontière à Rosso, repaire de tous les brigands parait-il. Impossible de faire autrement car nous avons besoin de visas pour la Mauritanie, que nous nous contenterons de traversercette fois encore. Dommage car le désert est magnifique.

dimanche 9 mars 2008

Sénégal : c'est chaud !








Bonjour à tous,

Le périple au Sénégal se poursuit. Doucement, à la vitesse des Sénégalais. Il faut dire que le temps ne prête pas aux performances : 40° à l'ombre...sauf qu'il n'y en a pas beaucoup. Nous sommes une centaine de kilomètres au sud de Dakar, sur la côte aAtlantique. Nous n'allons pas tarder à rentrer dans les terres, histoire de voir le vrai Sénégal, celui des paysans. En attendant de vous raconter la suite, voici un échantillon d'images glanées çà et là.
A bientôt et merci de nous suivre, fût-ce virtuellement


Martine et Bertrand

lundi 3 mars 2008

ça y est !










Il parait qu'il faut toujours avoir un but dans la vie. Dans le milieu professionnel, on appelle cela un objectif. Le notre, aussi modeste soit-il, était d'atteindre le Sénégal. Nous sommes à Saint-Louis depuis le 2 mars en soirée, après une descente ultra rapide de la Maritanie. Il ne nous a fallu que deux jours pour la traverser, grâce à la piste goudronnée reliant le nord du pays à la capitale, Noutckchott. Nous n'avons quasiment rien vu la Mauritanie évidemment, mais mieux valait ne pas tenter le diable. Le diable en question ayant cette fois les traits de la nébuleuse al qaïda. Toujours est-il qu'il n'y plus guère de voyageurs à emprunter ce pays depuis l'assassinat des Français fin décembre. A Nouadhibou, nous avons partagé la soirée avec quatre jeunes Américains qui font un tour du monde en deux ans, deux Belges et deux Polonais. Butin encore plus maigre à Nouackchott où nous faisons la connaisance d'un retraité Belge et d'un couple d'Anglais. Y avait-il réellement danger à entrer en Mauritanie ? Les Mauritaniens eux mêmes sont partagés entre la piste offcielle, celle de l'attentat politico-religieux, et l'acte de banditisme récupéré pour d'obscures raisons d'Etat. Bref, on ne saura jamais la vérité, sinon que l'accueil des Mauritaniens est toujours aussi agréable. Exception faite des policiers, gendarmes et douaniers qui font de la course au backchich leur occupation favorite. Dommage car cela gâche l'image d'un pays. Les premiers contacts avec les autorités sénégalaises sont plutôt sympathiques. Ceux qui demandent un "cadeau" le font avec le sourire et tellement de naïveté que cela en devient drôle. On verra dans les jours prochains.






Ceci dit, il faut bien parler du temps qu'il fait. Nous avons enfin chaud ! Depuis le sud du Sahara occidental, le soleil est avec nous. A St-Louis, il ait un bon 40° à l'ombre. On se repose quelques jours dans les environs, puis on change de région. Car mine de rien, la voiture n'a pas arrêté de rouler depuis que nous sommes partis, à l'exception des traversées maritimes. Et puis il faudra bien penser à la remontée. Nous devons être à Tanger le 26 mars, c'est à dire quelque 4000 km plus au nord. Quel métier ! Quand on pense qu'il y en a qui croient que l'on est en vacances...

mardi 26 février 2008

rendez-vous au Sénégal





Bonjour à tous,
Tunis-Gênes : 22 heures de traversée…Sète-Tanger : 40 heures (au lieu de 36)…Nous avons eu notre dose de bateau ces jours derniers. Traversées néanmoins agréables, notamment la deuxième, qui confirme ce que nous pensions en 2006 après un retour Nador-Sète : rien que le fait d’éviter la traversée de l’Espagne, soit 1200 km , vaut le surcoût. Nous voici donc au Maroc. Aujourd’hui 25 février, nous sommes à Sidi Ifni, au sud d’Agadir. Déjà au sud en effet. Après mûre réflexion, et dans la mesure où Paul a décliné l’invitation de parcourir un bout de chemin en notre compagnie, nous avons décidé de poursuivre le programme initial. Dès demain, nous continuons la route vers la frontière mauritanienne. Un cordon de bitume recouvert de sable çà et là, le long de l’Atlantique sur une distance de 1500 km. Rassurez-vous, nous allons rester le minimum de temps en Mauritanie. Juste le temps de filer droit vers le sud via la nouvelle route goudronnée. Du moins jusqu’à Nouatchott, la capitale. Ne restera que deux à trois cents km pour gagner la frontière sénégalaise. Nous avons croisé des voyageurs qui ont fait le trajet inverse ces jours-ci, sans qu’ils aient ressentis le moindre danger. Au contraire, la plupart des Mauritaniens s’excusaient quasiment de l’attentat contre des Français fin décembre. Sauf souci, la descente de la Mauritanie devrait prendre trois jours tout au plus, ce qui nous laissera plus de temps pour visiter le Sénégal. On vous en reparlera d’ici là.
Autrement, tout va pour le mieux. Ce serait même parfait s’il faisait un peu meilleur au Maroc. Les trois premiers jours ont été plus qu’humides. Nous avons eu droit à un orage à Meknès. Il paraît qu’il pleut depuis une quinzaine de jours de façon quasi ininterrompue. On veut bien le croire, il suffit de voir la couleur de l’eau charriée par les oueds. Ce n’est qu’aujourd’hui que nous avons pu ôter les pulls, alors qu’il fait 38° en ce moment au Sénégal. Un peu de patience ! Espérons seulement que les prochains jours seront moins chargés en évènements que ce 25 février. La vision d’un face à face entre deux camions sur la route Agadir-Tiznit n’est pas franchement celle que l’on espère en venant dans ce pays. Il suffit toutefois de voir comment ils conduisent pour expliquer l’hécatombe. Conséquence de quoi, les radars fleurissent sur le bord des routes. De belles jumelles « made in France » à travers desquelles personne ne passe. Pas même nous, flashés à 75 km/h à l’entrée de Sidi Ifni, au lieu de 60. Notre premier excès de vitesse constaté, nous a toutefois coûté 400 dirhams, soit 35 euros. C’est moins cher payé qu’en Sarkozie, et d’autant moins que l’on garde tout ses points sur le permis.
Sur ce, on va aller se balader sur la plage et écouter le bruit que fait le vent dans les palmiers. On sait, il y a plus constructif à faire, mais on n’a pas trouvé mieux, ni plus agréable.
A un autre tantôt comme on dit chez nous ;
Martine et Bertrand

lundi 11 février 2008

2ème Transtunisienne - ultimes réglages


Un grand bonjour tout d’abord aux participants de la 2ème Transtunisienne. Pendant que le président et la secrétaire de l’association s’amusaient dans les déserts libyens, l’ami François s’escrimait à régler les derniers détails. Le programme a quelque peu changé depuis notre départ de France. Au lieu de la bouce prévue autour de Ksar Ghilane, c’est à une véritable découverte de la Tunisie à laquelle les participants auront droit. A leur demande d’une part, mais rendue possible parce qu’épreuve durera deux jours de plus que prévu. Tandis que les quads arriveront de Neufchâtel-En-Bray, via un camion de 19 tonnes, leurs propriétaires les retrouveront après un court vol aérien qui les ménera de Roissy à Tozeur. C’est dans cette ville que François, Jean-Christophe, chargé de l’intendance, Paul , Bertrand et Martine, les attendront, le vendredi 11 avril aux alentours de midi. Le temps de descendre les quads du camion, de se préparer, puis l’aventure débutera. Enfin, pas tout à fait car ce vendredi après-midi ne sera qu’une étape de liaison entre l’aéroport et le début du road-book, lequel commence 100 km plus au nord, à Gafsa. Après une nuit réparatrice en bivouac, à la manière des touareg, il sera temps de penser aux choses sérieuses.
Samedi 12 avril : La première vraie étape ne fait pas dans la demi-mesure : 86 km de route et 192 de piste entre Gafsa et Matmata. Ce que la Tunisie fait de mieux en terme de paysage. Nous serons logés dans un hôtel typique de la région, mais plutôt surprenant. Surprise !
Dimanche 13 avril : La seconde étape reliera Matmata à Tataouine (129 km), ville mythique s’il en est. " Bout du monde " dans le langage populaire, cette ville est entourée du désert tunisien. Toutefois, avant d’y arriver, il faudra slalomer entre les massifs du Jebel Zmertène. L’étroitesse des chemins n’autorise guère le hors piste, ceci dit la qualité des paysages compense largement. Sauf haltes prolongées ou souci quelconque, nous devrions pouvoir visiter Tataouine dans l’après-midi, déguster la spécialité de la ville, la célèbre corne de gazelle, et écrire des cartes postales aux amis et à la famille restés dans les frimas de la France. Il serait impensable de ne pas céder à la tradition, comme celle de se faire photographier devant le panneau d’entrée de ville. Diner et repos à :hôtel de la gazelle.
Lundi 14 avril : Tataouine-Ksar Ghilane, soit 110 km de pistes diverses et variées. Tantôt cassante, tantôt recouverte des premières dunes. Etape tracée ces jours-ci par Bertrand et Martine, qui privilègie la navigation. Nombreuses possibilités de hors piste. Bref, de quoi s’amuser avant d’atteindre l’oasis de Ksar Ghilane où nous serons hébergés au campement du Paradis, lequel porte bien son nom. Après le diner, les plus courageux tenteront une sortie en nocturne dans les dunes. Les autres se contenteront de flemmarder à l’ombre d’un palmier, voire iront se coucher sous la tente nomade.
Mardi 15 avril : une boucle autour de Ksar Ghilane. Autrement dit dans les grandes dunes puisque l’on n’a pas le choix. Pas de road book à suivre, juste une virée dans le sable à perte de vue. Après l’effort, le réconfort ! La source d’eau chaude est prévue à cet effet, à moins que certains ne préfèrent l’ombre de la palmeraie. En tout état de cause, la fatigue commencera à se faire sentir et il faudra garder des forces pour le lendemain ;
Mercredi 16 avril : il y avait deux solutions pour aller de Ksar Ghilane à Douz : la route récemment goudronnée tracée à tavers le désert, ou bien le désert. Devinez laquelle nous avons choisi ? La distance est quasiment identique, soit 150 km, mais la seconde est autrement plus intéressante. Des dunettes à n’en plus finir, une piste qui disparaît et réapparaît au gré des tempêtes de sable, bref une belle étape de navigation. Un seul impératif : boucler les 147 km dans la journée. Ce n’est pas gagné d’avance, croyez-en notre expérience. Ce serait toutefois dommage de ne pas profiter de la maison d’hôtes de l’ami Mohammed, en plein cœur de la palmeraie de Douz.
Jeudi 17 avril : De Douz à N efta, les pistes ne sont pas nombreuses. Et pour cause, car entre ces deux villes célèbres pour leurs palmeraies, se trouve le chott el jerid, vaste étendue de sel que l’on ne traverse qu’à certaines périodes de l’année, et en certains endroits sous peine d’enlisements irrémédiables. La croute de sel devrait être praticable en avril. Après des dizaines de kilomètres dans la pureté d’un blanc éclatant, l’arrivée dans la palmeraie de Nefta est d’autant plus appréciée. Repas et hébergement se feront à quelques kilomètres de Nefta, à Tozeur précisément. Tout ayant une fin, surtout les bonnes choses, il faudra bien songer à regagner la grisaille du Pays de Bray. On aura la nuit de jeudi à vendredi pour se souvenir de tous les bons moments passés ensemble. Les bons moments, mais aussi les quelques galères, inévitables dès lors que l’on s’engage dans ce genre d’aventure.
Les quads remonteront tranquillement par la route. Lorsque les participants à cette 2ème Transtunisenne les récupèreront à Neufchâtel, ce sera alors l’occasion de se remémorer ces jours heureux passés ensemble. Et rêver, pourquoi pas, à un prochain périple. Car c’est bien là que réside le danger : avoir envie d’y retourner le plus rapidement possible.

jeudi 7 février 2008

suite et fin


quelques photos encore






Pour le plaisir des yeux comme ils disent ici !
Rappel : cliquer sur les photos pour les agrandir)

Des nouvelles, enfin






Bonjour à tous,
Tout d’abord, mille excuses à ceux qui, chaque jour (du moins nous l’espérons), ont ouvert ce modeste blog dans l’espoir d’y trouver quelques nouvelles. Nous savions que ce ne serait pas facile de communiquer dans le désert libyen, mais pas à ce point. Quasiment aucune ville, et encore moins de cyber pour se brancher. En fait, le nombre de cyber est inversement proportionnel à celui des contrôles de police, et comme ces derniers sont nombreux…Bref, le désert nécessite une bonne dose de patience : de notre part lorsqu’il s’agit de désensabler la Land Rover ; de la votre comme nous venons de vous le dire. Ceci dit, tout va bien ! Et même très bien. La voiture est au top et n’a pas à rougir face à l’armada de Toyota en présence. A part six ou sept crevaisons (on ne les comptaient plus à force d’habitude), et un ennui de récepteur d’embrayage (les landistes comprendront), les quelque 10 000 km en Libye ont été avalés par la voiture sans soucis majeurs. Et quand bien même le rapport poids/puissance n’était pas à notre avantage. Ce qui, soit dit en passant, ne nous a pas empêchés d’être les seuls à oser descendre au cœur du cratère du volcan Namus (et de remonter évidemment). Les grandes dunes de l’erg Ubari et celles de la Grande Mer de sable n’ont pas été franchies sans mal parfois, mais nous nous en sommes sortis. On vous racontera à notre retour.
Quant à nous, nous n’avons pas mis longtemps à nous habituer à cette vie de nomades. Tous les jours sur les dunes, bivouacs de rêve, paysages à couper le souffle. Aussi beau que sur les livres de voyages compulsés avant le départ…Seul hic, des nuits plutôt glaciales. Heureusement , le soleil venait réchauffer nos vieilles carcasses dans la journée. Second bémol, l’absence de cachet des quelques villes traversées. Le béton est roi, les égouts à ciel ouvert et les montagnes d’ordures concurrencent les dunes. Ceux qui connaissent l’Afrique penseront que c’est comme partout ailleurs, sauf qu’ici la société de consommation fonctionne à plein régime. On produit infiniment plus de déchets, que l’on retrouve immanquablement à la périphérie des villes et villages. L’argent du pétrole fait que la Libye a le plus important revenu par habitant de toute l’Afrique, mais ce n’est pas pour autant qu’ils savent s’en servir. Loin s’en faut ! En vérité, il n’y a que la bagnole qui semble intéresser les Libyens. Le parc de véhicules est en très bon état, mais inutile de chercher des diesel. En revanche, les six cylindres essence sont légion. A 8 centimes d’euros le litre, pourquoi s’en priver ? Le gasoil est à peine moins cher : 200 litres pour 30 dinars libyens, soit une vingtaine d’euros, qui dit mieux ? La réduction des gaz à effet de serre ne sont pas la préoccupation première des chauffeurs libyens, qui profitent des tarifs des carburants pour circuler à longueur de journée. Quoique chauffards conviendraient mieux que chauffeurs : jamais vu pareils excités au volant ! Doubler à quatre sur une deux voies n’est pas problème…dès lors que l’on peut se jeter sur le bas-côté. Rien ne les arrête, surtout pas une ligne continue en haut d’une côte. « Inch’ allah » qu’ils disent ! Dieu, et peu importe comment il s’appelle, a visiblement été de notre côté puisque nous avons échappé à tous ces tueurs en puissance.
Revenons à nos petites personnes . Complètement coupés de la vie quotidienne, nous savourons jour après jour le bonheur de voyager sans (encore) penser au retour. De là à dire que nous avons troqué la tenue de touristes pour celle de voyageurs, il y a certes un pas énorme à franchir, mais ça y ressemble un petit peu.
Résumer un mois de périple dans les grands espaces libyen reviendrait à vous imposer des heures de lecture. Et puis c’est encore un peu brouillon dans nos têtes. Car nous sommes effectivement revenus en Tunisie depuis le 6 février. A Douz précisément, où nous prenons un peu de repos. Enfin, il faut nettoyer la voiture, trier les vêtements propres des sales (voire très sales)…Et alimenter - enfin - ce blog, chose impossible depuis notre entrée en Libye.
Comme prévu, nous reprenons le bateau à Tunis le 15 février. Arrivée à Gênes le 16, puis réembarquement à Séte le 20 pour le Maroc. Si les choses se sont arrangées, nous traverserions la Mauritanie pour aller au Sénégal. Seulement si la traversée de la Mauritanie est sûre, rassurez-vous. Puis ce sera le retour en Tunisie avec les quads neufchâtelois, mais nous aurons l’occasion d’en reparler sur ce blog. Les occasions de communiquer ne manqueront plus désormais, aussi est-ce sans aucun doute que nous vous disons « à bientôt » . Et, accessoirement, bon courage aux forçats obligés de quitter la chaleur de la couette pour aller tous les jours au boulot. C’est pas pour narguer qui que ce soit, mais il commence à faire chaud sous ce fichu palmier. Autrement écrit, on vous laisse le temps de siroter un jus d’orange bien frais…

Martine et Bertrand