lundi 3 mars 2008

ça y est !










Il parait qu'il faut toujours avoir un but dans la vie. Dans le milieu professionnel, on appelle cela un objectif. Le notre, aussi modeste soit-il, était d'atteindre le Sénégal. Nous sommes à Saint-Louis depuis le 2 mars en soirée, après une descente ultra rapide de la Maritanie. Il ne nous a fallu que deux jours pour la traverser, grâce à la piste goudronnée reliant le nord du pays à la capitale, Noutckchott. Nous n'avons quasiment rien vu la Mauritanie évidemment, mais mieux valait ne pas tenter le diable. Le diable en question ayant cette fois les traits de la nébuleuse al qaïda. Toujours est-il qu'il n'y plus guère de voyageurs à emprunter ce pays depuis l'assassinat des Français fin décembre. A Nouadhibou, nous avons partagé la soirée avec quatre jeunes Américains qui font un tour du monde en deux ans, deux Belges et deux Polonais. Butin encore plus maigre à Nouackchott où nous faisons la connaisance d'un retraité Belge et d'un couple d'Anglais. Y avait-il réellement danger à entrer en Mauritanie ? Les Mauritaniens eux mêmes sont partagés entre la piste offcielle, celle de l'attentat politico-religieux, et l'acte de banditisme récupéré pour d'obscures raisons d'Etat. Bref, on ne saura jamais la vérité, sinon que l'accueil des Mauritaniens est toujours aussi agréable. Exception faite des policiers, gendarmes et douaniers qui font de la course au backchich leur occupation favorite. Dommage car cela gâche l'image d'un pays. Les premiers contacts avec les autorités sénégalaises sont plutôt sympathiques. Ceux qui demandent un "cadeau" le font avec le sourire et tellement de naïveté que cela en devient drôle. On verra dans les jours prochains.






Ceci dit, il faut bien parler du temps qu'il fait. Nous avons enfin chaud ! Depuis le sud du Sahara occidental, le soleil est avec nous. A St-Louis, il ait un bon 40° à l'ombre. On se repose quelques jours dans les environs, puis on change de région. Car mine de rien, la voiture n'a pas arrêté de rouler depuis que nous sommes partis, à l'exception des traversées maritimes. Et puis il faudra bien penser à la remontée. Nous devons être à Tanger le 26 mars, c'est à dire quelque 4000 km plus au nord. Quel métier ! Quand on pense qu'il y en a qui croient que l'on est en vacances...