lundi 11 février 2008

2ème Transtunisienne - ultimes réglages


Un grand bonjour tout d’abord aux participants de la 2ème Transtunisienne. Pendant que le président et la secrétaire de l’association s’amusaient dans les déserts libyens, l’ami François s’escrimait à régler les derniers détails. Le programme a quelque peu changé depuis notre départ de France. Au lieu de la bouce prévue autour de Ksar Ghilane, c’est à une véritable découverte de la Tunisie à laquelle les participants auront droit. A leur demande d’une part, mais rendue possible parce qu’épreuve durera deux jours de plus que prévu. Tandis que les quads arriveront de Neufchâtel-En-Bray, via un camion de 19 tonnes, leurs propriétaires les retrouveront après un court vol aérien qui les ménera de Roissy à Tozeur. C’est dans cette ville que François, Jean-Christophe, chargé de l’intendance, Paul , Bertrand et Martine, les attendront, le vendredi 11 avril aux alentours de midi. Le temps de descendre les quads du camion, de se préparer, puis l’aventure débutera. Enfin, pas tout à fait car ce vendredi après-midi ne sera qu’une étape de liaison entre l’aéroport et le début du road-book, lequel commence 100 km plus au nord, à Gafsa. Après une nuit réparatrice en bivouac, à la manière des touareg, il sera temps de penser aux choses sérieuses.
Samedi 12 avril : La première vraie étape ne fait pas dans la demi-mesure : 86 km de route et 192 de piste entre Gafsa et Matmata. Ce que la Tunisie fait de mieux en terme de paysage. Nous serons logés dans un hôtel typique de la région, mais plutôt surprenant. Surprise !
Dimanche 13 avril : La seconde étape reliera Matmata à Tataouine (129 km), ville mythique s’il en est. " Bout du monde " dans le langage populaire, cette ville est entourée du désert tunisien. Toutefois, avant d’y arriver, il faudra slalomer entre les massifs du Jebel Zmertène. L’étroitesse des chemins n’autorise guère le hors piste, ceci dit la qualité des paysages compense largement. Sauf haltes prolongées ou souci quelconque, nous devrions pouvoir visiter Tataouine dans l’après-midi, déguster la spécialité de la ville, la célèbre corne de gazelle, et écrire des cartes postales aux amis et à la famille restés dans les frimas de la France. Il serait impensable de ne pas céder à la tradition, comme celle de se faire photographier devant le panneau d’entrée de ville. Diner et repos à :hôtel de la gazelle.
Lundi 14 avril : Tataouine-Ksar Ghilane, soit 110 km de pistes diverses et variées. Tantôt cassante, tantôt recouverte des premières dunes. Etape tracée ces jours-ci par Bertrand et Martine, qui privilègie la navigation. Nombreuses possibilités de hors piste. Bref, de quoi s’amuser avant d’atteindre l’oasis de Ksar Ghilane où nous serons hébergés au campement du Paradis, lequel porte bien son nom. Après le diner, les plus courageux tenteront une sortie en nocturne dans les dunes. Les autres se contenteront de flemmarder à l’ombre d’un palmier, voire iront se coucher sous la tente nomade.
Mardi 15 avril : une boucle autour de Ksar Ghilane. Autrement dit dans les grandes dunes puisque l’on n’a pas le choix. Pas de road book à suivre, juste une virée dans le sable à perte de vue. Après l’effort, le réconfort ! La source d’eau chaude est prévue à cet effet, à moins que certains ne préfèrent l’ombre de la palmeraie. En tout état de cause, la fatigue commencera à se faire sentir et il faudra garder des forces pour le lendemain ;
Mercredi 16 avril : il y avait deux solutions pour aller de Ksar Ghilane à Douz : la route récemment goudronnée tracée à tavers le désert, ou bien le désert. Devinez laquelle nous avons choisi ? La distance est quasiment identique, soit 150 km, mais la seconde est autrement plus intéressante. Des dunettes à n’en plus finir, une piste qui disparaît et réapparaît au gré des tempêtes de sable, bref une belle étape de navigation. Un seul impératif : boucler les 147 km dans la journée. Ce n’est pas gagné d’avance, croyez-en notre expérience. Ce serait toutefois dommage de ne pas profiter de la maison d’hôtes de l’ami Mohammed, en plein cœur de la palmeraie de Douz.
Jeudi 17 avril : De Douz à N efta, les pistes ne sont pas nombreuses. Et pour cause, car entre ces deux villes célèbres pour leurs palmeraies, se trouve le chott el jerid, vaste étendue de sel que l’on ne traverse qu’à certaines périodes de l’année, et en certains endroits sous peine d’enlisements irrémédiables. La croute de sel devrait être praticable en avril. Après des dizaines de kilomètres dans la pureté d’un blanc éclatant, l’arrivée dans la palmeraie de Nefta est d’autant plus appréciée. Repas et hébergement se feront à quelques kilomètres de Nefta, à Tozeur précisément. Tout ayant une fin, surtout les bonnes choses, il faudra bien songer à regagner la grisaille du Pays de Bray. On aura la nuit de jeudi à vendredi pour se souvenir de tous les bons moments passés ensemble. Les bons moments, mais aussi les quelques galères, inévitables dès lors que l’on s’engage dans ce genre d’aventure.
Les quads remonteront tranquillement par la route. Lorsque les participants à cette 2ème Transtunisenne les récupèreront à Neufchâtel, ce sera alors l’occasion de se remémorer ces jours heureux passés ensemble. Et rêver, pourquoi pas, à un prochain périple. Car c’est bien là que réside le danger : avoir envie d’y retourner le plus rapidement possible.